Le Népal

Le 26 janvier, nous roulons au Népal, et malgré le brouillard, nous apprécions de retrouver de la forêt, et ensuite des montagnes. Nous empruntons une petite route sinueuse, heureusement peu fréquentée, et profitons de panoramas superbes : de nombreuses cultures en espalier et au loin la chaîne de l’Himalaya. Nous nous arrêtons dans un petit village pour la nuit, où l’on nous invite à partager la chaleur du foyer. Les enfants s’empressent autour de nous, et surtout de nos campings-cars. La nuit sera bien fraîche.

Le 27 janvier, nous voici à Katmandou. Beaucoup de circulation, beaucoup de pollution, beaucoup de policiers… Nous assistons même à une manifestation bien cadrée : manifestants en rang par 2, un policier formant le 3ème rang…

Nous faisons nos demandes de visas pour l’Inde (les nôtres seront expirés quand nous y repasserons pour rejoindre la Birmanie).

 Nous quittons Katmandou le 29 pour Pokhara, station touristique en bordure du 2^ème plus grand lac du Népal, au pied de la chaîne himalayenne. Les routes sont meilleures qu’en Inde du Nord, mais nous n’y arrivons que le 30.

 Nous dénichons un petit camping, de l’autre côté du lac. Il est tenu par Eric, un Suisse… ah, çà fait du bien de parler français… C’est super calme et loin de la ville. Plus de bruit la nuit !

Les nuits sont fraîches, mais les journées sont gorgées de soleil. Nous en profitons pour nous reposer , nettoyer et entretenir les campings-cars, et marcher un peu :

– une sortie au Mont Sarangkot (1 591 m), pour aller admirer le panorama himalayen. Après 4 heures de marche, nous y voici et là, c’est la déception : pas un sommet enneigé en vue. Tout est dans les nuages… ah, c’est bien notre veine ! Malgré tout, nous profitons du spectacle des nombreuses voiles de parapentes qui sillonnent le ciel… accompagnées par des aigles.

Nous prenons le bus pour rentrer au camping, et nous retrouvons à l’arrière avec un groupe de jeunes qui nous fait l’animation pendant tout le trajet. L’un d’eux nous chante même des chansons traditionnelles népalaises. Et du coup, on y va aussi de notre chansonnette avec « ils ont des chapeaux ronds… ». Nous avons bien ri !

– une petite excursion autour du camping, et là, nous arriverons à apercevoir quelques pics enneigés. Chouette !

Mais c’est très brumeux, la qualité des photos s’en ressent…

Nous sommes de retour à Katmandou le 4 février, pour nos visas indiens. Le lendemain, nous faisons nos demandes de visas birmans. Problème : il faut payer en dollars et nous n’en avons pas ! Encore des démarches à faire, et du temps à passer…

 Le 6 février, nous visitons Bhaktapur, une vieille cité en brique rouge et bois, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est magnifique. Nous y déambulons la journée.

Le lendemain, nous visitons la partie ancienne de Katmandou, c’est bien agréable toutes ces places, ces temples, sans le brouhaha des voitures. Nous entrons dans la cour intérieure d’une vieille maison en bois sculpté, de teck et de sal (la plus belle de Katmandou à ce qu’il paraît). A l’intérieur, y réside la déesse vivante Kumari Devi, que nous aurons la chance d’apercevoir à la fenêtre du 2ème étage (fillette sélectionnée quand même sur 32 signes de perfection !). A proximité, dans la maison de bois, une dizaine de fillettes accompagnées de leur maman participent à un rituel : elles sont sélectionnées pour devenir de futures Kumari Devi.

Dans cette grande réserve d’eau de Koshi Tappu, nous avons aperçu des dauphins…

 Le 11 février, après avoir traversé de nombreuses plantations de thé, et quelques bananeraies, nous arrivons à la frontière. Tout s’est passé vite et bien, de chaque côté. Un nombre impressionnant de rickshaws vont et viennent sur le pont du Méchi, entre le Népal et l’Inde.

Nos impressions sur le Népal :

 C’est un pays qui nous a bien plu : les paysages variés, la propreté (mieux qu’en Inde… c’est pas difficile), les conditions de circulation moins anarchiques… et beaucoup moins de bruits de klaxon. Exception faite de Katmandou, où l’air est irrespirable.

Nous avons été très impressionnés par le nombre de cultures en espaliers. Nous n’en avons jamais vu autant.

 Les gens sont moins envahissants que les indiens, plus souriants.

 Nourriture : les plats ne varient pas beaucoup de l’Inde, mais sont moins épicés, çà nous convient mieux. 

quelques chiffres :

1 € = 134,35 roupies népalaises

15 jours au Népal (trop court)

km parcourus : 1 330

coût du gazoil : 0,77 €/litre

coût du gaz : 10 € la bouteille

coût moyen d’un repas au resto : 2 €

 Décalage horaire avec la France : 4 h 45.

WEST BENGAL

Le 12 février, nous sommes à Darjeeling (2 200 m) un nom qui fait rêver pour les amateurs de thé. Ses plantations, ses dégustations, son panorama sur la chaîne himalayenne.

Et bien non, rien de tout çà. Le panorama est bouché, en montant nous n’avons même pas vu de plantations, et la ville, à flanc de coteau, est presque inaccessible : impossible d’y circuler et d’y stationner, un monde fou !

 Nous trouvons quand même où nous arrêter pour acheter un peu de thé, sans le déguster, et quittons, la ville, un peu déçus. Nous aurions du prendre le petit train à vapeur qui dessert Darjeeling depuis plus d’un siècle, mais le trajet est long (7 h 30 pour faire 81 km).

 Les théiers, nous les verrons de l’autre côté, en empruntant une autre route pour redescendre, route bien pentue d’ailleur, du coup, les freins des campings-cars n’aiment pas çà, çà chauffe, … il faut s’arrêter.

Les 13 et 14 février, nous roulons, et traversons des paysages variés : plantations de thé, rizières, bananiers, palmiers… et admirons de magnifiques arbres aux fleurs rouges (wild coton trees)

ASSAM

Nous poursuivons notre route, sous la pluie, vers Guwahati, en bordure du Brahmaputra, le plus long fleuve de l’Inde. Robert tente de faire la vidange du rapido, et passe de garage en garages… pour un résultat négatif !

En plus, nous avons rendez-vous dans un hôtel pour organiser la traversée de la Birmanie. Ne pouvant nous stationner, nous décidons de quitter la ville et de nous rendre par nous mêmes à la frontière birmane.

 En fin de journée, nous nous retrouvons au milieu d’un immense rassemblement de musulmans : il s’agit d’un festival religieux (qui dure un mois)… des centaines de milliers de personnes affluent de tous côtés… et nous voilà pris dans un énorme embouteillage, pendant 2 h 30, et bien énervés après ces indiens qui forcent le passage à gauche, à droite, et finissent par tout bloquer…

 Nous décidons de faire un détour pour visiter le parc national de Kaziranga, classé au patrimoine mondial de l’humanité.

Nous avons la chance de tomber, en premier, sur un responsable d’un des postes de garde du parc qui nous emmène gratuitement dans sa jeep faire un tour dans le parc. Nous avons la chance de nous trouver à proximité d’un rhinocéros.

 L’après-midi, nous faisons un safari en jeep et apercevons des rhinocéros, des buffles, des bichettes, un éléphant et des oiseaux (pélicans, martins-pêcheurs, aigles, canards, oies, coqs…).

 Du 17 au 19 février, nous roulons vers la frontière birmane et traversons le Nagaland et le Manipur. Les paysages sont superbes. Nous dormons dans la montagne, il y fait nettement plus froid.