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Nous arrivons donc en Turquie le 15 septembre :
Nous sommes agréablement reçus et installés, le soir, par la police de Lüteburgaz, près des halles. Et cette fois, ce n’est pas le chant du coq qui nous réveille… mais la prière du muezzin.
Direction Istanbul, passage près de la mer Marmara (baignade pour Anne-Marie)… et plongeon dans la MEGA MEGAPOLE !!! C’est vraiment très impressionnant, çà grouille de monde, de voitures, de constructions… et on se demande bien où on va pouvoir garer nos maisons…
Istanbul
Après avoir traversé le Bosphore, nous le longeons et trouvons enfin un terrain vague à çubuklu. L’accueil par des pêcheurs est mémorable, on goûte leur poisson cuisiné, leur dessert… et un coup de Raki pour les Robert ! No problème pour dormir là, mais pas très sûr quand même, ils se mettent en quatre pour nous trouver une place sécurisée, près d’un restaurant, où l’on nous offre le thé, avec quelques échanges linguistiques difficiles mais amusants ! Nous allons y rester 2 nuits.
Le 17, nous partons visiter Istanbul, en bus (il faut s’accrocher!) et en bateau (traversée du Bosphore). Le circuit commence par Sainte Sophie,
et finit par le Grand Bazar, d’innombrables marchandises de toutes sortes, des couleurs, des odeurs (épices).
Le Bosphore | Le Bosphore |
La Mosquée bleue | La sainte Sophie | Le Grand Bazar |
Nous n’avons pas le temps de tout faire, nous retournons le lendemain pour le palais de Topkapi et nous en prenons plein les yeux d’or, d’émeraudes et de diamants (86 carats).
Le palais Topkapi |
Nous partons en fin de journée pour Sile, sur la mer noire, pour trouver un camping… quand nous le trouvons enfin, vers 21 h 30, il est FERME exceptionnellement ! Demi-tour et nuit sur un parking de zone artisanale.
Gelembe
Le 20 septembre, nous atterrissons à Gelembe pour nuiter et l’endroit fut bien choisi, car nous sommes accueillis par une famille, dont le père Fettah est gardien de l’école (comme toi Pierre). Et là, surprise, on nous offre un verre, puis ils nous invitent à entrer chez eux, c’est drôle, la cour est pleine d’animaux divers et variés (poules, lapins, chèvre, chats…) et la table se prépare activement. Et oui, nous sommes invités à dîner. Le couple a 8 enfants, 10 petits-enfants, et leur dernière fille Sümeyye (17 ans), se démène pour le service, avec un grand sourire. La soirée se passe bien, malgré la barrière de la langue (on comprend quand même que Fettah est déçu que la France refuse l’entrée de la Turquie dans l’Europe).
Le lendemain, on nous attend pour le petit-déjeuner (çà fera un 2ème, nous l’avions déjà pris dans le camping-car).
Il est l’heure de partir… et les adieux sont émouvants, grandes embrassades chaleureuses.
Sümeyve et ses parents | Dîner entre amis |
Après un petit arrêt à Izmir, nous reprenons la route pour Selçuk.
Izmir | La mer Noire | Sur le port d’Izmir |
Efes
Et le 22, nous visitons le site antique d’Efes Le site est grandiose, nous sommes emballés. Il fait très chaud (+ 30°). Nous visitons une fabrique artisanale de tapis, ils sont très beaux mais on n’a pas de place dans le camping-car. L’après-midi, basilique St Jean (le peu qu’il en reste) et mosquée.
Sur le site d’Efes |
Le soir, nous nous arrêtons à Davutlar, sur une aire de pique-nique, c’est plutôt sale…
Le 23, la route nous mène près du lac Bafa, très beau site, mais on continue notre route jusqu’à Gökova, petite station balnéaire, bien tranquille, avec son petit port et ses marais… à l’eau très limpide !
Le 24, on a décidé de ne pas rouler ! Nous passons la journée sur un bateau, avec quelques arrêts baignade. L’après-midi, un arrêt plage était prévu et là surprise… entonnoir à touristes : il faut encore payer ! Çà sera donc bronzette sur le bateau ! L’eau est super claire… au retour, Hélène se sent pas bien (mal de mer), mais c’est vrai que çà bougeait beaucoup.
Aphrodisias
Le 25, nous traversons des paysages à la fois très montagneux et des pleines riches en cultures : céréales, champs de coton, arbres fruitiers (oranges, figues, grenades, pommes, noix…). Visite du site archéologique d’Aphrodisias… il fait toujours très chaud ! C’est beaucoup de ruines, mais c’est impressionnant quand même.
Le site d’Aphrodisias |
Nous arrivons le soir près de Pamukkale… près pour la visite du lendemain ! Nous dormons en ville… dans la poussière, et en plus, pour couronner le tout, sous le minaret (bonjour le réveil)
Pamukale
!Le 26, visite du site antique de Hierapolis, sa nécropole impressionnante, son théâtre reconstitué, et surtout ses piscines naturelles blanches comme des châteaux de coton. L’eau est chaude, nous y trempons nos pieds, faute d’avoir nos maillots de bain ! Paysage féérique ! Puis nous faisons route vers Egirdir et campons sur la péninsule de Yesilada sur le lac.
Les châteaux de cotons | Le Théatre |
Avant de partir d’Egirdir, nous visitons la vieille mosquée et le petit caravansérail. La route longe tout d’abord le lac, bientôt remplacé par des pommiers à perte de vue. Du coup, achat de pommes pour tout le monde.
Konya
En arrivant à Konya, la ville des Derviches tourneurs (danseurs mystiques – à l’origine c’était des moines), nous sommes impressionnés par la dimension de cette agglomération. Elle nous paraît immense ! 1 million d’habitant quand même !
Le spectacle de derviches ayant lieu tous les samedis soirs, nous restons sur place pour en profiter.
Samedi 28 septembre, nous visitons Konya : musée Mevlâna (mausolée et cellules des derviches).« Parais comme tu es, Sois comme tu apparais » – Mevlâna
Ce qui nous impressionne c’est avec quelle ferveur les femmes prient devant son tombeau. Puis visites de mosquées… il y en a plein !
Un petit tour au bazar, où Hélène et Anne-Marie ont acheté un foulard noir en prévision de l’Iran (çà amuse beaucoup les gars, moins les filles).
Le soir, spectacle de derviches tourneurs dans une ambiance religieuse. Ils évoluent sur scène comme des toupies, pleines de grâce, dans un mouvement perpétuel.
d | ||
Le Mausolée de Mevlana | La mosquée de Mevlana | Le logement des Derviches tourneurs |
La danse des Derviches tourneurs |
29 septembre : route vers la Cappadoce. 1er arrêt dans la vallée d’Ihlara et visite d’un ensemble monastique rupestre. Petite ballade dans le «canyon» le long de la rivière et nuit sur la place du village.
Le canyon | Maison dans la roche | Maison dans la roche |
30 septembre : Güzelyurt et sa vallée aux monastères (quelques églises dans la roche). Au retour, nous passons près d’un lavoir où 2 femmes s’activent à la lessive de couvertures (comme la tante Léa dans le temps) avec de grands battoirs ! Et dire que çà existe encore de nos jours… d’ailleurs, dans nos maisons roulantes respectives, nous en savons quelque chose… Vive la machine à laver quand même.
L’après-midi, nous visitons une impressionnante ville souterraine. Nous y entrons comme si nous allions dans une cave et nous descendons, descendons… Dire que 10 000 personnes pouvaient y vivre pendant un an, rien n’y manquait : école, église, tombes, animaux, réserves, cave à vin… système de ventilation bien étudié. Il fallait juste ne pas être claustrophobe !
Robert a essayé de fermer la porte, mais il manque de force…
Guzelyurt
Le lavoir | La ville souterraine | La ville souterraine |
1er octobre : Cette fois nous montons à l’assaut du point culminant de la Cappadoce : rocher d’Uchisar qui ,il y a peu de temps, était encore habité. Panorama exceptionnel !
Cappadoce
La Cappadoce |
Nous poursuivons sur Göreme : visite du musée de plein air (églises dans la roche, construites entre le XIème et XIIIème , dont certaines conservent de belles fresques. Le site est magnifique. Nous n’avons pas de photos, car on ne peut pas prendre les fresques à l’intérieur !
2 octobre : Nous avons fait un gros déplacement pour rejoindre Trabzon sur la mer noire (pour l’obtention de nos visas iraniens). Nous avons suivi la E865, une route montagneuse très sinueuse, mais aux paysages superbes (heureusement). Un conseil : ne ré-empruntez cette route que dans quelques années, lorsque les travaux seront terminés, car nous avons tout eu : chemin, gravillons, trous, eau et pour finir un orage avec de gros cailloux sur le passage… Bilan : 15 à l’heure de moyenne.
Sur la route de Trabzon |
3 octobre : Arrivée à Trabzon en fin de matinée, sous la pluie… Trop tard pour les visas, il faut revenir demain ! On attend…
Dès 9 h le lendemain, nous sommes au Consulat iranien. D’autres français nous ont déjà devancés, il faut attendre… dehors… Au bout d’une heure, on peut enfin remplir nos formulaires, en anglais s’il vous plaît, ce qui nous prend un peu de temps. On donne nos photos, mais çà ne va pas, Hélène et Anne-Marie doivent avoir le foulard ! On nous indique le photomaton du coin, on revient, mais il reste encore les empreintes : les 5 doigts de chaque main, plus une 2ème fois les 2 pouces, et chaque main !!! Les visas seront prêts pour 16 h 30, il n’y a plus qu’à passer à la banque. Mais comme nous n’avons pas tout compris, nous revenons chacun avec nos euros, et en fait il fallait déposer la somme à la banque et apporter le reçu ! Ah mince, on a cru qu’ils n’allaient pas nous les donner, mais ils ont du avoir pitié…
Au consulat, nous avons rencontré une famille française avec ses 4 jeunes enfants, qui voyagent en voiture, et 2 joyeux alsaciens, Pierre et Amaury, qui voyagent à pied.
Sumela
Nous quittons aussitôt Trabzon et nous arrêtons à quelques kilomètres, sur le parking du monastère de Sümela que nous visitons le 5 octobre. Il est impressionnant de part sa situation à flanc de montagne, à 1 200 m d’altitude. La nuit a été froide (4°). D’ailleurs, il a neigé cette nuit, les sommets alentours sont blancs. Et çà, c’est la surprise !
Le monastère |
A partir de maintenant, nous roulons vers l’Iran. Nous n’empruntons que des routes montagneuses, nous en prenons plein la vue.
Anne-Marie et Robert prennent 2 auto-stoppeurs, Ruth (hollandais) et Yasmina (Taïwannaise), qui vont également vers l’Iran. Ils les laisseront à Erzürum.
Sur les routes montagneuses | ||
Le 6 octobre, la route nous conduit à travers des villages de montagne. Les gens y vivent vraiment de façon rudimentaire, les tas de foin près des maisons et des meules de bouses de vaches séchées, en prévision de l’hiver. L’hiver doit être très rude et très long, vu les températures très basses que nous subissons déjà !
Quand on s’arrête, les enfants viennent facilement vers nous, nous sommes une curiosité pour eux ! Ils connaissent quelques mots d’anglais, on se comprend tout de même un peu…
Nous passons notre dernière nuit en Turquie près d’un poste de contrôle militaire, nous sommes à 40 km de la frontière irakienne, à vol d’oiseau.
Village sur la route del’Iran | Les enfants dans le village |
Nos impressions sur la Turquie
Ce grand pays nous a plu. Les gens sont accueillants et serviables.
Le pays est en pleine expansion et nous semble très riche (beaucoup de cultures). Les routes sont pratiquement toutes en travaux, pour les passer en 4 voies, les immeubles sont en construction un peu partout, les villes nous ont paru immenses (beaucoup dépassent le million d’habitants).
Dans l’Est de la Turquie, les gens nous semblent différents, mais tout aussi accueillants, ils nous ont dit être Kurdes (sans qu’on leur demande) et cette partie du pays est nettement plus pauvre.
On a remarqué que les écoliers sont en uniforme partout dans le pays (souvent jupettes plissées pour les filles).
Quelques chiffres
1 € = 2,675 livres turques
Kilomètres parcourus : 4 300 environ
Coût du gaz-oil : entre 1,42 et 1,76 €/litre
Prix d’un repas au resto : entre 2 et 8 €/personne (sans vin!)
le col le plus haut que nous avons passé : 2 730 m